France (?), 2e partie du XVIIIe siècle
Feuille double en papier, eau-forte coloriée, monture en bois de palissandre
L 27 cm
Inv. 1888.48.
La Musée historique possède une collection d'environ cent-soixante dix éventails, don des exemplaires précieusement décorés. Celui-ci est une curiosité qui a une relation particulière avec Bâle. Les illustrations sur le demi-cercle de papier montrent, en médaillons, les portraits de Giuseppe Balsamo, alias comte Alexandre Cagliostro (Palerme 1743-1795 Urbino) et son épouse Seraphina Feliciani. Cagliostro, escroc de grande envergure doté d'un charisme certain, acquit en apprenant le métier de pharmacien les connaissances de base qui allaient lui permettre de se faire passer pour un médecin talentueux. Sa mauvaise réputation morale le força, après 1768, à prendre quelques distances avec l'Europe: on représente à gauche son départ pour l'Orient et l'Asie. L'illustration de droite le montre en médecin, et l'inscription circulaire vante ses mérites. Ses relations dans les milieux les plus élevés, relations qu'il avait bâties au fil de sa vie d'aventurier, notamment en tant que fondateur douteux de diverses loges, le menèrent aussi à Bâle Entre 1781 et 1788, il résida de temps à l'autre au Riehen voisin, en tant que fondateur de la loge des francs-maçons de Bâle, puis à la "Weisses Haus", le palais de ville du fabricant de rubans de soie bâlois Jakob Sarasin, en tant que guérisseur prodigieux.