Un tambour de Bâle/ Le plus "bâlois" des tambours
Le tambour bâlois d'Eduard Neuenschwander est un objet unique à tous points de vue. Son constructeur raconte son histoire dans un récit rédigé en bâlois et avec beaucoup d'humour. Enfant, il a fait partie de la jeune garde de la clique Spezi, mais a rapidement arrêté de jouer du tambour ("e kalti Fanacht isch z'schuld gsi dra"). en 1970, la passion du tambour le reprend et il réapprend à jouer en autodidacte, en enregistrant à la radio des extraits du "Drummeli" et en les reproduisant. Parallèlement, il conçoit le projet de construire son propre tambour. Il apprend lui-même les techniques artisanales nécessaires : De la commande des tôles (bronze phosphoreux) dans un laminoir de Hambourg à la fabrication des cerceaux en bois, en passant par le fermoir des cordes en forme de basilic, il fabriquait lui-même son tambour.
Il a accordé une attention particulière à l'équipement : il a ainsi photographié Bâle en plusieurs vues depuis la rive du Petit-Bâle (orphelinat), a assemblé les images en un panorama et a ensuite transféré les images sur le cadre du tambour par une technique de gravure. C'est avec ce bijou qu'il participa régulièrement, à partir de 1971, à "dr grescht Plausch am Gässle" - où le photographe du Basler Nationalzeitung le découvrit une fois et présenta son tambour en 1974 comme "E glungeni Idee". On a tenté à plusieurs reprises de lui acheter son tambour - il a désormais trouvé une place digne de lui au Musée de la musique.